Pour un Etat-Providence et Laïque
1 Contre le déterminisme religieux
DÉFINIR DANS NOTRE CONSTITUTION LA DIMENSION ÉMANCIPATRICE DE LA LAÏCITÉ
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine ou de religion. ». Nous pensons que ce premier article de la constitution ne fait pas honneur à l’esprit émancipateur de la laïcité. La laïcité est un concept qui va au-delà de la neutralité observée dans tant d’autres pays, il est unique dans l’idée de séparation totale entre les dogmes religieux et l’État. Plus précisément, l’État n’est pas au service des croyants mais des citoyens et est tenu par souci d’égalité d’appliquer la même loi à tous sans regard pour l’orthopraxie de leur religion. (Degré de rigueur exigé des croyants dans l’accomplissement de leurs rites confessionnels pour entrer au paradis.)
Notre laïcité invite donc à tendre vers une sécularisation pour que notre société s’émancipe des carcans de la religion et la protège contre d’éventuels retours en arrière revendiqués par des intégristes, peu importe leur nombre.
(SUR)TAXER LES HÉRITIERS
L’héritage est la transmission du pouvoir économique par le sang et nous trouvons cela aussi injuste que la transmission du pouvoir politique par le sang. En France, actuellement, le revenu est plus taxé que l’héritage, pourtant l’héritage est complètement une question de chance à la naissance, ainsi nous considérons que la lutte contre le déterminisme social est vaine tant que les héritiers ne sont pas surtaxés. Les recettes de l’État sur l’héritage permettraient d’investir considérablement plus d’argent public dans les services publics qui constituent notre patrimoine transgénérationnel commun : l’hôpital public et l’école publique.
PROMOUVOIR UNE SOLUTION À UN ÉTAT BINATIONAL LAÏQUE DU JOURDAIN À LA MÉDITERRANÉE
Nous pensons que les Palestiniens ont été victimes d’une grande injustice lors de la création d’Israël en payant pour un crime qu’ils n’avaient pas commis. Depuis, plusieurs générations ont passé et il serait également injuste d’imposer un quelconque déplacement aux Israéliens. Pour autant, nous ne croyons pas en une solution à deux états car, ne réparant pas l’injustice qui prive les Palestiniens de la moitié de leur ancien territoire, elle n’est pas capable de mettre fin à la haine qui anime les deux peuples. Nous pensons que la seule solution qui soit juste et donc pérenne est la création d’un état binational. Cela permettrait une liberté de circulation totale sur l’ensemble du territoire pour tous mais pas seulement : les institutions israéliennes qui garantissaient le bon fonctionnement démocratique du pays, de son système d’éducation et de santé seraient conservées et leurs compétences étendues à l’ensemble de la population palestinienne afin que l’après-guerre signe l’entrée dans un système politique et social développé pour les palestiniens et non pas la précipitation vers une autocratie religieuse. Cet état ne serait ni Israël ni Palestine, il serait laïque pour permettre à ses habitants de construire leur identité au-delà de la religion.
La laïcité protège au mieux la liberté de conscience, elle est alliée du féminisme et constitue le meilleur cadre pour l’autodétermination sexuelle.
Nous sommes conscients que cette solution à un état binational laïque parait idéaliste mais nous sommes convaincues qu’elle est plus réaliste qu’une paix durable entre deux pays extrêmement religieux et haineux partageant une frontière.
En tant que députée, nous aimerions promouvoir une idée de la diplomatie qui ne soit pas cynique, où l’on défend des idées qui ne sont pas limitées par les susceptibilités des dirigeants d’autres pays qui n’ont pas la devise : Liberté, Égalité, Fraternité.
DONNER LA NATIONALITÉ AUX ÉLÈVES ISSUS DE PARENTS ÉTRANGERS DÈS L’ENTRÉE AU COLLÈGE
FAIRE PAYER LE CONGÉ MATERNITÉ A L'ENTREPRISE DU PARENT 2
Nous pensons qu’une manière de lutter activement contre l’argument du congé maternité invoqué dans le cadre d’une discrimination à l’embauche est de diviser la charge du congé maternité en deux : l’absence de l’employée en congé et l’indemnité du congé. Puisque l’entreprise de la mère va devoir se passer de son employée pendant plusieurs mois, ce devrait être à l’entreprise du deuxième parent de payer l’indemnité du congé maternité. Par ce simple ajustement, la probabilité de subir les inconvénients du congé maternité pour une entreprise est répartie équitablement sur l’ensemble de ses employés.
ACCUEILLIR DES RÉFUGIÉS CHEZ SOI
Entre 2012 et 2019, le nombre de mineurs non accompagnés pris en charge par l’aide sociale à l’enfance est passé d’un millier à plus de 40 000. Accueillir ces migrants dignement et garantir la réussite de leur intégration n’est pas qu’une question d’argent. Si la plupart sont venus en France pour fuir la guerre ou la misère la France est plus qu’un pays en paix et prospère : c’est le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. La liberté de conscience, l’égalité des genres qui font de la France une terre d’asile universelle doivent aussi séduire ses nouveaux arrivants. Nous pensons que la fraternité, sous la forme d’un accueil est la clef pour qu’à leur tour les MNA adoptent ses réalités dans leur quotidien.
LÉGALISER LE CANNABIS
Nous sommes bien conscients des ravages du cannabis sur ses utilisateurs et notre démarche de légalisation ne vise pas à démocratiser sa consommation. Mais face à la consommation massive des Français, la France doit légaliser car dans cette situation sa responsabilité est d’empêcher ses citoyens de financer des groupes de narco trafiquants extrêmement violents. Leur trafic illégal implique beaucoup d’innocents de manière inextricable. Nous devons les protéger et le meilleur moyen de faire cesser le trafic est de légaliser le produit.
RÉCLAMER LE REMBOURSEMENT DU "QUOI QU'IL EN COÛTE"
La politique économique du « quoi qu’il en coûte » qui a permis de surmonter la crise de la covid illustre la puissance de l’État-providence. Cela dit, pour que l’État-providence reste fort, c’est-à-dire en capacité de continuellement soutenir ceux qui en ont besoin, il doit recevoir une part de la prospérité engendrée par son aide financière, ne serait-ce que pour rembourser les dettes contractées à cet effet.
INSTAURER UN PRIX PROGRESSIF SUR L'EAU, LE GAZ ET l'ELECTRICITÉ
La décroissance, c’est comprendre qu’augmenter notre production et consommation de biens et de services chaque année, comme le mesure le PIB, ne doit pas être l’objectif vers lequel tendent nos politiques économiques parce que la croissance infinie est une quête vaine. Nos ressources sont limitées et les gaspiller est irresponsable. Il est donc incohérent qu’actuellement acheter de l’eau pour remplir une piscine coûte autant que pour boire. Avoir un prix progressif sur l’eau, l’électricité et le gaz fixerait un prix initial à l’unité plus bas que le prix fixe actuel, pour que l’accès aux ressources essentielle soit abordable pour tous. En revanche, à mesure que la consommation d’un foyer, rapportée au nombre de personnes l’habitant, s’élève le prix augmente aussi puisque la dépense non nécessaire d’énergie est un luxe.
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